Trois morts, un disparu dans un accident de canyoning à la Réunion.

Trois personnes ont été tuées et une quatrième a disparu dans un accident de canyoning survenu samedi à Trou Blanc dans le cirque de Salazie, sur l’île de la Réunion, après une subite montée des eaux.
Quatre autres personnes ont pu être récupérées saines et sauves et hélitreuillées. Les huit membres de l’expédition avaient décidé de braver une alerte aux fortes pluies émise par Météo-France pour les journées de samedi et dimanche, pour s’engager dans une descente de Trou Blanc. Ce cours d’eau très prisé des adeptes du canyoning est situé dans le cirque de Salazie, sur les hauteurs de l’est de l’île.
Les huit amateurs de sensation forte s’étaient scindés en deux groupes de cinq et trois personnes. Six résidaient à La Réunion et les deux autres à Mayotte.
Alors qu’ils étaient dans la rivière, ils ont été surpris par une subite montée des eaux, phénomène courant en cette période d’été austral et de saison des pluies.
Grâce à l’alerte donnée par un membre du groupe avec son téléphone portable, les secours sont arrivés rapidement sur place et ont pu récupérer quatre d’entre eux, hélitreuillés par l’hélicoptère de la gendarmerie.
Les autres avaient disparu dans les flots. Au fil des recherches qui ont duré tout l’après-midi, trois corps ont été repêchés, un quatrième est toujours porté disparu. Les recherches, menées notamment par le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM), ont été arrêtées en raison de la nuit, et devaient reprendre dimanche, selon la préfecture.
« C’était un groupe privé dont faisaient partie deux personnes expérimentées dans la pratique du canyoning et l’une était titulaire d’un brevet fédéral », a déclaré le sous-préfet de Saint-Pierre Alain Gérard.
Il a regretté qu’ils n’aient pas respecté les consignes de prudence émises par la préfecture. « Surtout que ce canyon de Trou Blanc est très technique et très long, selon les professionnels », selon le responsable. Le bulletin vigilance fortes pluies « prévoyait la plus grande prudence dans les déplacements sur l’île », a-t-il ajouté.
Dans un communiqué samedi, le préfet de la Réunion a « insisté à nouveau sur le strict respect de ces mesures de prudence et rappelle qu’il convient de s’abstenir de toutes activités de montagne et de canyoning jusqu’à la fin de l’alerte », prévue dimanche soir.
Depuis une dizaine d’années que le canyoning est pratiqué à la Réunion, une dizaine de personnes ont trouvé la mort, principalement par noyade.
Plusieurs victimes étaient des touristes étrangers, venus spécialement dans l’île pour s’adonner à leur passion.
Pour prévenir les accidents, la préfecture de la Réunion, la Jeunesse et sports et le PGHM ont édité un guide décrivant les risques encourus, principalement dus à une météo tropicale souvent imprévisible.
Source : article publié par Lee Progrès le 06/03/2010 Voir l’article du Progrès
Canyoning : Un troisième corps retrouvé
A 18h45, un corps a été retrouvé à 300 mètres de l’embouchure de la Rivière du Mât. Il s’agit du troisième corps retrouvé sur les quatre personnes portées disparues ce week end lors d’une sortie en canyoning à Trou Blanc. Depuis ce matin, les hommes du PGHM (Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne), les sapeurs-pompiers et gendarmes sont mobilisés pour rechercher les quatre corps des personnes disparues samedi 6 mars à 11 heures alors qu’ils faisaient une sortie en canyoning à Trou Blanc.
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Le jeune homme, accompagné par sept coéquipiers, avait décidé d’effectuer la descente du canyon de Trou Blanc, dans le cirque de Salazie à l’île de la Réunion. Un cours d’eau assez facile par temps calme, « délicat » toutefois selon un guide de haute montagne à Sainte-Marie-de Campan et qu’il faut aborder « bien préparé » et se montrer « e t se montrer extrêmement vigilant lorsque de fortes pluies sont annoncées », précise ce dernier. Météo France avait lancé une alerte.
Une énorme vague
Mais David et son équipe ont maintenu ce projet. Ils étaient tous rompus à la pratique du canyoning : « Ils en avaient mesuré tous les risques », a assuré un survivant de cette dramatique expédition. Ils ont tous été emportés par une énorme vague qui a déferlé sur eux. Quatre d’entre eux y ont laissé la vie. Les gendarmes ont expliqué aux malheureux parents broyés par le chagrin que leur fils s’était sans doute mis en danger en tentant de sauver trois personnes en les encordant à la roche. Le corps sans vie de David a été retrouvé lundi, à plusieurs kilomères du lieu de l’accident.
Le jeune homme nourrissait une véritable passion pour le canyoning et les sports extrêmes. Il avait grandi à Pontacq où il avait joué au football et au rugby avant d’apprendre le métier de menuisier. Il a décroché son diplôme puis il est parti à La Réunion pour travailler avec son oncle qui dirige une entreprise. Il y vivait depuis 5 ans.
Les parents de David, Jocelyne et Alain Giles se sont envolés hier vers la Réunion. Le jeune Béarnais sera incinéré. Ses cendres seront dispersées dans l’un des endroits qu’il préférait.
source : article publié le 11mars 2010 par la République des Pyrénées Voir l' »article publié par la Republique des Pyrenees