Bious : plus de deux tonnes d’encombrants sortis du Gave

L’opération nettoyage du Gave samedi a permis d’extraire des encombrants métalliques datant notamment des années 20.

Pour l’opération nettoyage du gave de Bious, il fallait le beau temps. Samedi, la SHEM (Société Hydro-Electrique du Midi) avait programmé pour la première fois une opération écologique, à savoir le nettoyage du gave de Bious, au-dessus de Gabas. La SHEM, pour mener à bien cette initiative, a fait appel à des acteurs de terrain incontournables en la matière : les spéléologues du comité départemental de la fédération française de spéléologie), les canyonistes de l’association des professionnels canyon 64) et les pêcheurs de AAPPMA de Laruns.

Tous ont oeuvré en équipes et dans leur spécialité. Les intervenants ont retiré du Gave des encombrants de toute nature, principalement des encombrants métalliques dont certains datent des années 1920-1930, époque des grands travaux hydroélectriques de la haute vallée d’Ossau et des arbres morts, véritables fléaux pour la bonne circulation des eaux montagnardes.

D’autres vestiges datent d’une soixantaine d’années avec une crue spectaculaire qui avait emporté une passerelle. Les restes d’une vanne en bois font partie du lot. Les encombrants, plus de 2 tonnes, ont été délaissés provisoirement sur les rives du gave et dans des prés avoisinants dans l’attente d’être hélitreuillés cette semaine et découpés en morceaux. Les canyonistes et spéléologues ont même ficelé un paquetage pesant plus de 600 kg. La ferraille sera remise à un ferrailleur pour traitement. Joël Amans, responsable Shem des cinq usines d’ Artouste a fait plusieurs allers et retours avec sa camionnette chargée de tôles et pièces métalliques en tout genre.

La SHEM a injecté 8 000 euros pour financer l’opération, elle apporte sa contribution à la sécurité des canyonistes et à la sauvegarde de la biodiversité. Cette année 2012 est placée sous le signe de l’eau. D’ici 2015, les directives européennes imposent aux Etats de restaurer au maximum la qualité de circulation de l’eau et sa propreté, des rus jusqu’aux fleuves en passant par les ruisseaux, les rivières et les lacs.

Localement, à moyen et long terme, l’enjeu est le développement économique, à travers le tourisme, la pêche, les activités sportives aquatiques.

Source : article publié par la République des Pyrénées le 4 juin 2012  Voir l’article de la Republique des Pyrenees