Un Varois se noie dans la clue de Saint-Auban

Jacques Bernard, 47 ans, est mort hier en fin de matinée, alors qu’il descendait la clue de Saint-Auban (Alpes-Maritimes) avec deux adolescents et deux adultes. 

Ce plombier résidant au Cannet-des-Maures, père de deux enfants, se trouvait avec un groupe d’amis. Autonomes, ils pratiquaient le canyoning sans guide.

L’accident a eu lieu en contrebas du lieu-dit « La Chapelle », en tout début de parcours, où la petite départementale qui se fraye un chemin dans la falaise surplombe le torrent. Les touristes aiment s’y arrêter, pour écouter le grondement de cet affluent de l’Estéron et admirer le paysage ; le site ressemble au Verdon, en plus petit. Le canyon se trouve quelques dizaines de mètres en dessous.

Hier, c’est un passant qui a donné l’alerte, un motard interpellé par les gestes de détresse des membres du groupe. Comprenant le drame, il s’est rendu à la caserne de Saint-Auban, située à moins d’un kilomètre.

Les pompiers et un groupe du Grimp – groupe spécialisé dans les interventions en milieu périlleux – ont assuré les premiers secours. Ils ont été rejoints par un médecin et des gendarmes de secours en haute montagne du PGHM, hélitreuillés au fond de la clue par Dragon 06, l’hélicoptère de la sécurité civile. L’opération était placée sous les ordres du commandant Leflon, des pompiers.

Malgré les moyens déployés, il était déjà trop tard. Après une tentative de réanimation, le corps de Jacques Bernard a été remonté. A priori, il se serait noyé.

Le débit du torrent gonflé par les fortes pluies

Hier soir, il était difficile de connaître les conditions exactes de l’accident. Le parcours de canyoning des clues de Saint-Auban n’est pas réputé pour sa difficulté. Seulement, les fortes pluies des dernières semaines ont dangereusement gonflé le débit du torrent. Et en début de parcours, quelques vasques, à franchir en glissant ou en s’aidant d’une corde, peuvent se montrer délicates.

C’est là que la victime a été retrouvée. A-t-il fait une fausse manoeuvre de corde, a-t-il glissé, s’est-il laissé emporter par le courant ? L’enquête de gendarmerie immédiatement ouverte le précisera.

Source : article publié par Nice Matin le 23 juin 2008 Voir l’article de Nice matin