Canyonisme – Aménagement et équipement des lieux de pratique

L’art. L311-1 (c. sport) dispose que « les sports de nature s’exercent dans les espaces ou sur les sites et itinéraires qui peuvent comprendre des voies, des terrains et des souterrains du domaine public ou privé des collectivités publiques ou appartenant à des propriétaires privés ainsi que les cours d’eau domaniaux ou non domaniaux ».

La FFME a défini les normes de classement technique, de sécurité et d’équipement (art. L311-2 (c. sport)) des sites de pratique des activités de canyonisme dont les deux éléments sont présentés ci-dessous.

Classement des canyons

Les sites de pratique où se déroulent les activités de canyonisme relèvent d’un seul type. Ils sont classés en « sportifs »  ou « terrain d’aventure »  et s’échelonnent selon des niveaux de difficulté définis dans les normes de classement.

Canyon en terrain d’aventure : canyon ou ensemble de canyons pouvant être de toutes difficultés, dont tout ou partie de l’équipement n’est pas conforme aux normes fédérales d’équipement et/ou non entretenu. Au sein de la classification terrain d’aventure, nous trouvons des canyons non équipés ou partiellement équipés ou des canyons équipés non conformément aux normes fédérales ou non entretenus.

Remarque : l’activité de canyonisme se pratique couramment dans les itinéraires classés terrain d’aventure.

Canyon sportif : canyon, ou ensemble de canyons, pouvant être de toutes difficultés, équipé et entretenu conformément aux normes fédérales d’équipement.

Système de cotation des canyons

La cotation vaut pour un débit moyen ou ordinaire, en période habituelle de pratique, donc à niveau relativement bas, sans être forcément à l’étiage.

Elle est calibrée pour un groupe de cinq personnes, en situation de découverte du canyon (à vue) et dont le niveau de pratique est en adéquation avec le niveau technique du canyon.

Elle s’entend pour une pratique habituelle et raisonnée, dans un souci de sécurité et d’efficacité des déplacements (une recherche personnelle d’augmentation de difficulté ne rajoutera rien à la cotation initiale).

Les canyons sont cotés de la manière suivante :

  • la lettre V suivie d’un chiffre arabe de 1 à 7 (l’échelle restant ouverte vers le haut) pour la difficulté dans le caractère vertical ;
  • la lettre A suivie d’un chiffre arabe de 1 à 7 (l’échelle restant ouverte vers le haut) pour la difficulté dans le caractère aquatique ;
  • un chiffre romain pour l’engagement et l’envergure : de I à VI (l’échelle restant ouverte vers le haut).

Tout en pouvant être évités (non obligatoires) les sauts faisant habituellement partie du cheminement seront pris en compte dans la cotation de difficulté. Le repérage de la faisabilité du saut, ainsi que le choix de ne pas sauter, doivent être pris en compte dans la cotation.

Consulter l’intégralité des normes de classement technique de canyonisme de la FFME.

Dans les zones Natura 2000, l’article R414-27 du Code de l’environnement précise que les « Travaux ou aménagements sur des parois rocheuses ou des cavités souterraines, lorsque la réalisation est prévue en tout ou partie à l’intérieur d’un site Natura 2000 » sont soumises à autorisation et à évaluations d’incidences. 
La circulaire du 26 décembre 2011 précise que « les équipements spécifiques indispensables à la progression et à la sécurité du grimpeur ou du spéléologue n’entrent pas dans le champ d’application visé, dès lors qu’ils sont temporaires ou réversibles » ne sont pas soumis à autorisation et évaluation d’incidence. 

Le ministère des Sports a défini, avec l’appui de la FFS, les équipements de progression et de sécurité de la spéléologie dans une note sur les équipements réversibles du 2 avril 2012 et une note sur les techniques de progression du 2 avril 2014.

Source : lien : Voir l’article