Quelle place pour la faune sauvage (Agnès METIVIER CNPM)

Quelle place accorder à la faune sauvage aujourd’hui en France ? La présence d’ours, de loups, de bouquetins récemment, comme celle d’autres espèces sauvages, soulève des questions, parfois polémiques, parce qu’elle est porteuse de conflits d’usage avec des activités humaines… Agnès Métivier, membre de la commission nationale de protection de la montagne de la FFCAM, analyse de manière passionnante cette question…

L’ours fut réintroduit dans les Pyrénées centrales et occidentales à grand frais et sans le consentement des populations locales qui ont dû s’adapter à ce nouvel arrivant. C’est un animal discret qui a besoin d’une surface importante pour se déplacer et se nourrir. Il ne supporte pas le dérangement. Pour réussir sa réintroduction il a fallu assurer un suivi permanent et interdire toute activité humaine à sa proximité. Il vit dans une forêt morcelée par les routes, hors du parc national situé trop en altitude pour l’accueillir. Quant aux sites NATURA 2000 de l’ouest des Pyrénées, ils n’offrent pas la continuité territoriale dont il a besoin. Enfin leur petit nombre favorise la consanguinité et fragilise la population. Un nouveau danger apparait à l’horizon avec les changements climatiques qui pourraient bien leur être fatal avec la disparition, envisagée par les scientifiques, de la hêtraie pyrénéenne à plus ou moins long terme. Dans ces conditions, il est légitime de se poser la question, en ces temps de disette budgétaire, de la nécessité de réintroduire de nouveaux individus. Le choix du ministère ne va pas dans le sens souhaité par les écologistes : il vient de décider de ne pas réintroduire de nou- veau sujet.

Découvrir, ci-dessous,  l’intégralité de l’article intitulé : la faune emblématique de nos montagnes partie 1 en parcourant La lettre du Milieu Montagnard n° 42

La lettre du milieu montagnard 42
La faune emblématique de nos montagnes
FFCAM
Octobre 2014