On a testé pour vous le canyoning

Le point de rendez-vous est fixé sur un parking en bord de route à Gabas en Vallée d’Ossau. On se demande un peu où est le canyon de Bious qui nous avait été promis par Félix, notre accompagnateur.

Une grande bâche déployée sur le sol, on comprend vite qu’il ne s’agit que de la zone d’habillage et que… Le point de rendez-vous est fixé sur un parking en bord de route à Gabas en Vallée d’Ossau. On se demande un peu où est le canyon de Bious qui nous avait été promis par Félix, notre accompagnateur. Une grande bâche déployée sur le sol, on comprend vite qu’il ne s’agit que de la zone d’habillage et que nous partirons rejoindre l’eau plus tard. Nous faisons la connaissance d’un couple de Palois et d’un papa allemand et ses enfants. Ce sera franglais au menu cet après-midi. On nous explique les différentes règles de sécurité, comment enfiler la combinaison en deux morceaux, les chaussettes de canyoning et le casque. Une fois tout le monde prêt, direction le haut du canyon à une dizaine de minutes de marche. Avancer en combinaison n’est pas des plus confortable mais heureusement pour nous il ne fait pas plus de 10 °C.

Saisissant

On découvre le canyon et sa verdure, tous contents de pouvoir enfin tremper les pieds dans l’eau. On est littéralement refroidis par la température (12 °C) mais l’enthousiasme est toujours présent. Il ne reste plus qu’à mettre le harnais qui nous servira pour le rappel et la main courante. Et passage obligatoire : se mouiller la nuque. Félix nous prévient que cette année les roches sont assez glissantes et qu’il faudra faire attention. Dès les premiers pas, nous avons confiance dans notre guide. On se rend compte qu’il connaît chaque centimètre de ce canyon. S’il faut passer à gauche ou à droite, à quel endroit il y a un rocher immergé.

On a testé pour vous Le Canyoning à Gabas PYP

Nous commençons notre descente vers le premier point que tout le monde attend et que certains appréhendent, le premier saut. Les petits Allemands, à peine âgés de plus de 10 ans sont les premiers à s’élancer, ils n’ont peur de rien. Lorsque mon tour arrive, je tergiverse quelques instants avant de me lancer. Saisissant. L’eau froide remplit ma combinaison et je dois dire que ça réveille. Sans pouvoir voir où je suis, je remonte à la surface (la combinaison empêche de couler) et je tente de rejoindre le bord pour éviter de laisser mes mains trop longtemps dans l’eau.

Enivrant

Chacun passe le premier saut et le petit groupe avance. Dans ce canyon, nous avons l’impression d’être seuls, coupés du reste du monde. Le prochain obstacle est un toboggan naturel. Allongés sur le dos, les mains croisées, nous descendons un par un sans savoir ce qu’il y a en bas. Sensations garanties ! Votre prochaine sortie sur le toboggan de la piscine n’aura pas la même saveur. Nous aurions bien aimé en avoir un deuxième mais ce canyon n’en présente pas d’autre.

Allongés sur le dos, les mains croisées, nous descendons un par un sans savoir ce qu’il y a en bas. Rodolphe Martin

La descente dans le canyon se fait à un bon rythme, une bonne ambiance règne dans le groupe. Tout le monde s’encourage et s’entraide lorsqu’il y a besoin. Un passage dangereux nous oblige à sortir quelques minutes de l’eau pour marcher en forêt. Au retour dans le canyon, une descente en rappel nous attend.

Au retour dans le canyon, une descente en rappel nous attend. Rodolphe Martin

C’est le point le plus délicat de l’après-midi mais personne ne se dérobe. Comme depuis le début, nos amis allemands sont très à l’aise alors que j’éprouve plus de difficultés. Mais je finis par arriver en bas de la cascade. J’estime avoir fait le plus dur. Un peu plus loin une main courante nous oblige à crocheter nos mousquetons et Félix doit nous aider à descendre un par un. Il ne prend aucun risque.

Impressionnant

Nous continuons à marcher, la fatigue commence à se faire sentir après deux heures dans le canyon. A chaque zone glissante, Félix nous prévient, mais moins vigilants, quelques chutes sont à signaler pour chacun. Et nous voilà devant un énorme caillou qui culmine à six mètres au-dessus de l’eau. Deux choix s’offrent à nous : tenter ce saut ou se contenter de celui à trois mètres.

La fatigue commence à se faire sentir après deux heures dans le canyon. Rodolphe Martin

L’engouement pour le six mètres est loin d’être populaire. Michel, le papa allemand se lance, sa fille de 10 ans, Frida, veut aussi sauter. Et les deux y parviennent, nous sommes tous impressionnés. « Habituellement, je ne fais pas faire ce saut à des moins de 14-15 ans, avoue le guide. Mais elle saute mieux que beaucoup d’adultes. »

Un peu plus loin une main courante nous oblige à crocheter nos mousquetons. Rodolphe Martin

Nous sommes presque à la fin de notre sortie et il ne reste plus qu’un saut… à moins que… De l’autre côté du canyon, il y a un autre rocher sur lequel nous pouvons remonter à l’infini. Chacun tente des figures pour profiter jusqu’au bout du moment. Félix est content de la petite troupe. « Parfois il n’y a personne qui veut sauter. » (*)

Au retour sur le parking, nous sommes rincés, au sens propre comme au sens figuré. On sait que les courbatures vont arriver le lendemain mais on reviendra avec plaisir. L’avis est partagé par nos compagnons de l’après-midi.

(*) Dans les canyons pour débutants, il y a toujours une option qui permet de contourner les sauts, les toboggans, les rappels et les mains courantes.

Infos pratiques 

Plus de détails sur le site d’Aventure Chlorophylle.

Source : article réalisé par Constance VIGNAUD et publié le 21 aout 2023 par : larepubliquedespyrenees

Voir l’article publié par la Republique des Pyrenees.fr

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