Free’ze canyon en vallée d’Ossau : c’est givré !

Sauter, nager dans de l’eau à quatre degrés en plein hiver, c’est possible ! Dans un décor de neige et de glace.

Le canyoning version « congélation », un joli défi à relever cet hiver. Et des sensations fortes garanties. © laurence fleury

Descendre des canyons en plein hiver, il fallait y penser. L’activité est née il y a quelques années, et commence petit à petit à se démocratiser . En vallée d’Ossau,deux guides de canyon s’adonnent à ce sport, a priori extrême, et proposent des sorties à tous les publics, même aux débutants. Canyons « découverte », sportifs ou experts. Une dizaine.

Sensations fortes

Il faut se vêtir d’un bas de survêtement ou d’un collant thermique et d’une veste polaire, le reste de l’équipement est fourni. Une première combinaison type « baby gros » et une seconde, étanche, semblable à celles que portent les navigateurs du Vendée Globe.

Des gants, une capuche, des chaussettes en néoprène, et le tour est joué. « Les combinaisons sont équipées d’un manchon en latex au niveau du coup et des poignets, ce qui fait que l’eau ne peut pas s’infiltrer » affirme le guide. Après un rapide briefing et la démonstration du maniement du descendeur sur la corde, on s’équipe d’un baudrier et d’un casque.

L’itinéraire démarre par un rappel type toboggan que l’on attaque sur les fesses, face à la pente. Et plouf, la glissade se termine dans une vasque. Une fois sortis, et quelques mètres plus loin, il faut sauter d’un mètre cinquante de hauteur dans une seconde vasque suspendue, et enchaîner sur un rappel de sept à huit mètres.

Quelques pas de désescalade, un autre saut, un autre rappel… Et c’est comme ça pendant deux heures. Pas le temps de se refroidir ni d’appréhender le danger. « À la fin du canyon, les gens savent poser leur descendeur sur la corde. On leur enseigne les manipulations de base de manière à les rendre autonomes » commente Nicolas Videau.

Des paysages à couper le souffle

La différence entre un canyon gelé et un canyon l’été, c’est la température, bien sûr, et surtout l’ambiance.

Lorsque tout est gelé et enneigé, les gorges, même très encaissées, sont relativement lumineuses, contrairement à l’été où la végétation luxuriante empêche souvent la lumière de pénétrer. Nicolas Videau travaille avec son collègue Lionel Aubriot. Chacun leur tour, ils récupèrent les clients à la station de Gourette ou à l’auberge de la Caverne aux Eaux-Chaudes, où ils se changent et montent directement en minibus jusqu’au départ du canyon. « L’itinéraire est choisi en fonction du niveau des gens » poursuit le guide.

Plusieurs spots disponibles

Les canyons du Gua et du Brousset sont adaptés aux débutants, sans marche d’approche et avec une descente de deux heures tout au plus.

Ceux du Gourzy et du Bitet sur sa partie intermédiaire et inférieure demandent une bonne condition physique et sont réservés à un public plus sportif.

Quant au Bitet intégral et au canyon du Sciala, ils sont destinés à un public expert, car ils comportent des sauts, des rappels plus compliqués et davantage de mouvements d’eau. Et la descente dure quatre à cinq heures. Succession de murs bleu pastel et de ressauts verticaux pris dans la glace. Il n’est pas de paysage contemplé sans fatigue… Le froid est mordant à souhait, le décor à couper le souffle.

Alors pour tenter l’aventure dans le Grand Blanc et découvrir le Free’ze canyon, c’est la saison !

Contacts

Nicolas Videau : 07 82 00 42 86. www.canyoning64.comLionel Aubriot : http://www.kathaayatraa.fr/

Source : article réalisé pae Laurence FLEURY et publié le 2 février 2017 par la République des Pyrénées Voir l’article publié pare la republique des Pyrenees