Combinaison néoprène, nouvelle norme à venir (SIM)

Suite à notre première alerte concernantes risques d’entrée en vigueur d’une norme calamiteuse le SIM demande une révision urgente. Nous avons récolté de nouveaux éléments sur la réglementation qui pourrait devenir rapidement opposable aux professionnels du canyoning en matière de contrôle des combinaisons Néoprène, si rien n’est fait pour s’y opposer rapidement.
 

Photo d’illustration : © GOLA Olivier

Nous avons découvert que la demande que le SIM avait faite au ministère des Sports dès 2022 de traduire la réglementation européenne par des dispositions nationales compatibles avec les réalités de terrain du canyoning a été mise en œuvre en catimini, en 2024 :
– sur demande de la fédération française de spéléologie
– avec un financement du ministère des Sports (via le pôle ressource national des sports nature-CREPS de Vallon Pont d’Arc)
– dans le cadre de la révision d’une norme AFNOR NF S72-701qui datait précédemment de 2008.
Ce sont des agents du ministère des Sports (détachés à la FF Spéléo, ou agents du CREPS de VPA) qui ont œuvré à la réécriture de cette norme en appui à l’AFNOR, entre mars et septembre 2024, sans qu’aucun autre acteur légitime (FFCAM, FFME, syndicats professionnels, autres centres de formations) ne soit informé de ce travail en cours et encore moins invité à y contribuer.
Or, ce travail en toi petit comité a abouti à la rédaction d’un article 3.9.3.1 (voir ci-joint) qui pourrait se révéler calamiteux pour la poursuite de l’activité des professionnels du canyoning. Il y est en effet précisé que n’importe quel problème de fermeture éclair, n’importe quel petit accroc à une combinaison, quels qu’en soient la taille, l’emplacement et l’impact sur les propriétés thermiques, imposeraient de la mettre au rebut (sans même pouvoir envisager la réparation).
Quand trois syndicats historiques (SNGM, SNAM, SNPSC) sont restés sans réaction à notre connaissance, et quand le SNAPEC s’est encore plus docilement fendu d’une directive appelant à se soumettre à des dispositions aussi délirantes, le SIM a contacté l’AFNOR, la direction des Sports et les 3 fédérations concernées (FFSpéléo, FFCAM, FFME) pour empêcher l’entrée en vigueur d’une telle norme.
Suite à cette action, bonne nouvelle : cette norme AFNOR peut être encore corrigée avant sa mise en application, sous réserve que suffisamment d’acteurs le demandent à l’AFNOR. Si le ministère des Sports, le CREPS de VPA et la FFSpéléo n’ont pas répondu à ce stade, FFCAM et FFME devraient engager les démarches nécessaires rapidement ; je vous invite donc à faire pression sur vos éventuels syndicats respectifs (autres que le SIM) pour qu’ils fassent de même en temps et en heure (quels que soient leurs liens, ou ceux de leurs élus, avec le ministère des Sports et le CREPS concerné).
Pour être efficace et éviter de nouveaux impairs, le SIM a également proposé à l’AFNOR la réécriture de l’article 3.9.3.1 problématique sous la forme suivante :
« Si un des défauts suivants apparaît :
– coupures, déchirures ou trous apparents
– mauvais fonctionnement de la fermeture à glissière
– et si et seulement si ces défauts, par leur ampleur, sont de nature à affecter de manière substantielle les qualités de protection thermique de la combinaison humide
– alors celle-ci devra être mise en réparation ou à défaut au rebut. »
J’espère que cette proposition, pleinement compatible avec la réglementation européenne, conviendra à tous pour préserver votre pratique professionnelle – mais elle est encore modifiable, bien sûr, si vous avez des suggestions.